Développement durable
GeneralJ'ai lu un article très intéressant dans Le Monde 2 sur l'impossiblilité pour nous de continuer la croissance et la consommation comme nous le faisons actuellement. En effet d'après cet article, si tous les humains vivaient comme des américains il faudrait 5 planètes comme la notre pour subvenir à leurs besoins. Maigre consolation lorsque l'on apprend qu'il ne serait question que de 3 planètes si tous vivaient comme les français. Trois planètes !!! Mais on va les trouver où ?
Du coup la théorie de la décroissance prends de l'ampleur. Le capitalisme et la société basée sur la croissance permanante ont tout simplement oublié que la planète n'a pas une capacité de régénération infinie et qu'elle est, elle même limitée (même si ces limites sont gigantesques, elles existent).
Nous devons absolument nous prendre en main et réagir pour éviter aux générations futures de tomber dans un scénario à la Mad Max.
Bon et alors me direz vous que viens faire l'informatique et l'informatique libre en particulier dans tout ce tintamarre ?
C'est très simple. Si nous voulons que nos enfants et petits enfants puisse avoir une vie, disons convenable, il faut que nous prenions le taureau par les cornes. Il s'agit d'arrêter le gaspillage, de consommer mieux, de produire en fonction de ces remarques.
En informatique, le logiciel libre apporte un début de réponse : les codes écrits par les uns sont utilisables et réutilisables par les autres (l'économie d'énergie (électrique et celle nécessaire à la production des matériels ayant servi à réaliser le code) est déjà une certaine avancée). Il faudrait vraiment pousser cela à son paroxisme. Je dis qu'il ne faut pas se lancer dans la course effrénée à la puissance des machines. Je dis que nous avons le devoir, en temps qu'informaticiens réalisant du code libre d'optimiser un maximum nos logiciels afin que ceux soient utilisables sur des machines modestes. Je dis que nous devons nous battre pour que les matériels et les systèmes onsomment moins d'énergie. Je dis que nous devons revoir entièrement chaque action que nous menons afin que nous puissions réduire, diviser par au moins 4 en réalité (ce qui n'est pas rien), l'énergie consommée.
Nous informaticiens militant du logiciel libre connaissons bien ce dont il s'agit ici. Nous avons une responsabilité encore plus grande que ceux qui ignorent ce monde alternatif. Nous devons a tout prix montrer l'exemple. Nous devons bannir de nos logiciels toutes les choses inutiles qui ne servent pas directement le but du logiciel. Elles prennent de la place sur des disques dur dont la fabrication consomme de l'énergie et des matières premières et pollue un peu plus notre planète. Nous devons optimiser en vitesse (donc en consommation d'énergie) nos programmes. Nous devons bannir toute technologie qui serait moins rapide ou plus consommatrice qu'une autre. Nous devons faire le choix de l'utilisation rationnelle des ordinateurs et préférer toujours celui qui aurait l'empreinte écologique la plus faible.
Prenons un exemple, il parrait évident à tous que son lecteur de messagerie électronique est le meilleur de tous parce que ceci ou parce que cela ... et puis d'abord il n'y a pas cette fonction là dans machin alors que truc il le fait en natif ! Imaginez maintenant que vous vous posiez la question sous un autre angle : quel est le logiciel de messagerie qui a l'empreinte écologique la plus faible ? Ne me posez pas la question, je l'ignore. Je pense qu'il est maintenant obligatoire de se poser ce genre de questions et d'y trouver des réponses. Je crois qu'il est indispensable que chacun se mette à utiliser, programmer et agir en fonction de cela de manière à ce que le coût écologique soit le plus faible.
Je ne suis pas un expert en écologie, ni en biologie, je connais un peu l'informatique et je constate tous les jours que nous nous dirigeons, dans cette branche, dans la mauvaise direction. Je propose qu'on étudie comment il est possible de calculer l'empreinte écologique d'un logiciel. Que l'on mette en place un tel calcul et qu'on l'intègre pour chaque logiciel. Enfin, je crois qu'une telle indication pourrait permettre d'agir afin de diminuer le coût global en terme d'utilisation et de prodution.
Je serais peut-être traité de tous les noms, mais si quelqu'un dit un jour il avait raison , ce sera trop tard.
Enfin, pour finir, une petite note d'humour : cette mesure de l'empreinte écologique répondra peu-être à l'éternelle question : vi ou emacs ??